Un réseau de passeurs camerounais exploitait une faille administrative pour importer des mineurs en France
Un groupe de passeurs camerounais a exploité une faille dans les documents de circulation pour mineurs étrangers, permettant ainsi l’entrée frauduleuse en France d’enfants et d’adolescents.
« Les malfaiteurs ont trouvé et exploité une faille dans le dispositif de contrôle du DCEM »
Il est révélé qu’un groupe de passeurs basé en Île-de-France a mis en œuvre un stratagème pour faire venir des enfants camerounais en utilisant de faux documents de circulation pour étrangers mineurs (DCEM). Une source proche de l’affaire souligne la vulnérabilité du système : « Les malfaiteurs ont trouvé et exploité une faille dans le dispositif de contrôle du DCEM. » Les falsificateurs ont profité du fait que « n’importe quel mineur peut entrer en France avec un document concernant un autre enfant en présentant un faux. »
Leurs gardes à vue ont été levées après récolte de témoignages
Suite à l’enquête du groupe mineurs non accompagnés de l’Office de lutte contre l’immigration irrégulière et le trafic illicite de migrants (OLTIM), huit ressortissants camerounais, âgés de 35 à 51 ans, ont été appréhendés, soupçonnés de complicité dans ce réseau. Leurs gardes à vue ont été levées après récolte de témoignages, tandis que 25 jeunes victimes ont été identifiés, ayant usurpé l’identité de sept autres mineurs résidant en France.
Derrière ce réseau se trouvait une tête de pont au Cameroun, où les parents des enfants envoyés à l’exil auraient déboursé jusqu’à 7 500 euros pour assurer leur passage. Cependant, il semble que « les utilisateurs du réseau ne connaissaient pas la méthode utilisée par la filière » pour parvenir à leurs fins.
Les enquêtes se poursuivent pour démasquer d’autres éventuels complices et pour renforcer les mesures de sécurité aux frontières.