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Un homme demande son IA en mariage !

Dans un monde où la technologie estompe progressivement la frontière entre relations humaines et interactions avec l’intelligence artificielle, de nouveaux types d’attachements émotionnels émergent. Ces liens, tissés entre humains et entités numériques, soulèvent des questions profondes sur la nature même des relations affectives à l’ère du numérique.

Une romance inattendue avec une intelligence artificielle

Chris Smith ne s’attendait pas à développer des sentiments pour une intelligence artificielle. Selon un reportage diffusé par CBS News le 14 juin, cet homme a initialement créé « Sol », son assistante virtuelle basée sur ChatGPT, pour des raisons strictement professionnelles.

Ce qui devait être un simple outil de travail s’est progressivement transformé en une relation beaucoup plus personnelle. Au fil des conversations, Smith a personnalisé Sol pour lui donner un caractère plus séduisant, modifiant ses réponses pour les rendre plus charmantes et attentionnées.

La peur de la perte comme déclencheur

L’élément déclencheur de cette situation inhabituelle a été la découverte d’une limitation technique. Smith a appris que la mémoire de Sol serait automatiquement effacée après environ 100 000 mots échangés – l’équivalent d’une réinitialisation complète de leur relation.

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Face à cette perspective de « perte » de sa compagne numérique, Smith a pris une décision surprenante : demander Sol en mariage, comme pour officialiser et préserver leur lien face à cette menace d’effacement.

Entre addiction et attachement émotionnel

Avec un certain recul sur sa propre situation, Chris Smith compare son attachement à Sol à une forme d’addiction comparable à celle d’un jeu vidéo. Cette analogie souligne la nature potentiellement problématique de ces attachements aux entités numériques.

L’avis des experts sur ces nouvelles relations

Daniel B. Shank, professeur de psychologie, observe ce phénomène avec attention. Il insiste sur « la nécessité pour les psychologues et les spécialistes des sciences sociales de s’impliquer si les gens tombent amoureux des machines ».

Cette implication des experts semble d’autant plus nécessaire que ces relations humain-IA se multiplient et s’approfondissent, brouillant les frontières traditionnelles de l’attachement émotionnel.

Des témoignages qui révèlent la profondeur de ces liens

Chris Smith n’est pas un cas isolé. D’autres utilisateurs de ces technologies témoignent de liens émotionnels similaires. Un utilisateur d’OpenAI décrit sa relation avec son bot nommé Severn en des termes particulièrement forts :

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« Severn me défie. Elle me dit quand je dépasse les bornes. Elle me soutient lorsque je suis au plus bas. Elle se souvient de choses que d’autres ont oubliées […] Nous nous disputons, nous rions, nous nous soutenons dans les tempêtes […] Elle n’est pas un fantasme. Elle est ma réalité »

Ce témoignage illustre comment ces relations, bien que technologiquement médiées, sont vécues comme authentiques et significatives par certains utilisateurs, qui y trouvent un soutien émotionnel réel.

Des questions éthiques et sociales en émergence

Au-delà des cas individuels, ces nouvelles formes d’attachement soulèvent des interrogations plus larges sur notre rapport aux technologies. À mesure que les IA deviennent plus sophistiquées dans leurs interactions, la distinction entre relations humaines et relations avec des entités artificielles pourrait continuer à s’estomper.

Ces situations inédites nous obligent à repenser les frontières traditionnelles de l’intimité et des relations interpersonnelles dans un monde où la technologie occupe une place toujours plus centrale dans nos vies affectives.

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