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Roland-Garros : bien plus qu’un champion de tennis, il était prisonnier de guerre !

La ville lumière est reconnue pour son architecture époustouflante, sa cuisine délectable et sa scène artistique avant-gardiste. Mais Paris, c’est aussi une ville riche en histoire, parfois teintée de sombres événements passés sous silence au fil des décennies. Aujourd’hui, alors que les balles jaunes fusent sur la terre ocre de Roland-Garros, il est temps de plonger dans un chapitre méconnu de ce lieu iconique du tennis mondial. Retour sur une période où les échanges de balles étaient remplacés par une réalité bien plus grave.

Le Stade Roland-Garros, vénérable enceinte sportive de la capitale française

Le Stade Roland-Garros, vénérable enceinte sportive de la capitale française, a vu défiler les plus grands noms du tennis depuis son inauguration. Cependant, durant les années sombres de la Seconde Guerre mondiale, son sol a été foulé non pas par des sportifs, mais par des individus jugés « indésirables » par le gouvernement de l’époque. En effet, des recherches menées par des historiens, dont Thierry Marchand, révèlent que le stade a été réquisitionné pour servir de camp d’internement.

Autre nouvelle insolite :   À Paris, un tunnel a été découvert en direction de la prison de la Santé !

Des centaines d’intellectuels, notamment des Juifs ayant fui l’Allemagne nazie

À l’aube de la guerre en 1939, les autorités françaises, inquiètes de possibles trahisons, ont jugé nécessaire de prendre des mesures drastiques. Ainsi, une opération de grande envergure a été lancée pour écarter tout élément perçu comme une menace, qu’il s’agisse de militants politiques ou d’individus aux origines géographiques douteuses. Ce fut dans ce contexte que le stade de Roland-Garros, parmi d’autres sites franciliens, a été choisi pour enfermer ces personnes. Des centaines d’intellectuels, notamment des Juifs ayant fui l’Allemagne nazie, y ont été contraints à un séjour forcé dès octobre 1939.

Arthur Koestler, écrivain et journaliste d’origine hongroise, a été l’un des internés de Roland-Garros. Il partage son expérience dans son ouvrage « La Lie et la Terre », évoquant la promiscuité et une certaine ironie dans l’attitude des gardes, qui jouaient au football sur les célèbres courts en terre battue. Ce témoignage contraste avec les propos de l’historien Thierry Marchand, qui soutient que les conditions dans certains de ces camps n’étaient pas systématiquement inhumaines, bien que certaines situations se soient révélées plus difficiles, notamment au camp de Gurs dans les années suivantes.

Autre nouvelle insolite :   Il vient porter plainte au commissariat et se retrouve condamné à huit mois de prison !

Avec l’arrivée des troupes allemandes à Paris, les internés du stade Roland-Garros ont été déplacés vers le sud, et une illusion de normalité s’est installée avec la reprise des matchs en 1941. Cependant, ces compétitions étaient restreintes aux joueurs français et à un cercle limité de francophones, reflétant l’isolement du pays sous occupation. Ce n’est qu’après la Libération que les Internationaux de France ont retrouvé leur dimension internationale.

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