Le monde à l’envers : un chauffeur de bus agressé voit son poste en péril !
Dans un monde où les faits divers captivent autant qu’ils bouleversent, l’histoire de Jean-Christophe Colombo, chauffeur de bus bordelais, rejaillit dans nos lignes, illustrant les tensions et les dilemmes auxquels font face quotidiennement les travailleurs des transports publics.
Une salutation manquée
Une interaction apparemment banale entre un chauffeur de bus et un usager a pris une tournure dramatique à Bordeaux. Jean-Christophe Colombo, conducteur de bus depuis près de trois décennies, a fait l’objet d’une agression physique par un passager, un événement malheureusement trop commun dans le quotidien des travailleurs du transport urbain. Cet épisode, qui s’est déroulé en mai dernier, débute par une salutation manquée et se solde par une série de coups violents, un coup de tête et des injures, entraînant des blessures nécessitant une opération chirurgicale pour le chauffeur.
Un manquement au protocole d’agression
Ce qui a suivi l’altercation a provoqué un émoi non négligeable dans le secteur : Keolis, l’employeur de Colombo, l’a non seulement convoqué pour un entretien préalable à une éventuelle sanction, mais va jusqu’à envisager le licenciement. Les motifs invoqués ? Un manquement au protocole d’agression qui stipule que le conducteur ne doit pas quitter son poste et doit plutôt alerter le PC de sécurité.
Les paroles du directeur général de Keolis, Pierrick Poirier, sont sans ambiguïté : « Monsieur Colombo s’est mis en danger […] ce n’est pas la mission d’un conducteur de bus d’éduquer les gens ». Ces commentaires soulignent une réalité souvent méconnue du grand public, celle de la vulnérabilité des conducteurs, partagés entre leur sécurité et l’exécution de leur travail.
Ce fait divers relance le débat sur la sécurité des employés des transports publics et sur les mesures à prendre pour les protéger. L’agression de Colombo n’est pas un cas isolé et rappelle la nécessité d’un équilibre entre les protocoles de sécurité et le respect de la dignité humaine des travailleurs. La décision finale concernant l’avenir professionnel de Jean-Christophe Colombo chez Keolis reste en suspens, et avec elle, le message que l’entreprise entend communiquer à ses employés et à ses usagers sur la valeur de la sécurité et du respect mutuel.