voiture de pompiersActualités Société / Faits Divers 

Fusillade d’un pavillon à la kalachnikov à Meaux : une enfant de 5 ans frôlée par une balle perdue

Une violente fusillade a secoué un quartier résidentiel de Meaux ce week-end, mettant en danger plusieurs familles dont une fillette miraculeusement épargnée. Ce nouvel épisode de violence par arme de guerre illustre la montée des règlements de compte liés aux trafics dans cette zone de Seine-et-Marne.

Tirs de kalachnikov sur un pavillon familial

Dans la nuit du samedi 5 octobre, un pavillon de Meaux a été la cible d’une attaque d’une rare violence. Une rafale d’arme automatique a criblé de balles la façade, laissant 25 impacts sur le portail et les volets de l’habitation.

Les forces de l’ordre, arrivées rapidement sur place, ont découvert 28 douilles de calibre 7,62, caractéristiques des tirs de kalachnikov. Plus inquiétant encore, une grenade à plâtre non dégoupillée a également été retrouvée sur les lieux, témoignant de la détermination des assaillants.

Des voisins innocents pris dans la tourmente

La violence de l’attaque a dépassé sa cible initiale. Trois projectiles ont atteint l’habitation voisine, mettant en danger ses occupants. L’une des balles perdues a traversé un volet en PVC puis un triple vitrage avant de pénétrer dans le salon où dormait une fillette de 5 ans.

« Cette balle est passée à 20 cm au-dessus de la tête de ma fille de 5 ans… Elle a traversé le volet en PVC blanc qui était baissé pour la nuit, le triple vitrage de la porte-fenêtre du salon puis elle est passée au-dessus de ma fille pour aller se planter dans la cheminée de l’autre côté du salon. » a témoigné la mère de l’enfant, encore sous le choc.

Le procureur de la République Jean-Baptiste Bladier a confirmé qu’une balle avait fini sa course dans une pièce « ayant traversé un volet pour se loger dans une pièce où dormaient plusieurs personnes ».

Une enquête criminelle en cours

Face à la gravité des faits, une enquête a été immédiatement ouverte pour plusieurs chefs d’accusation graves : tentative d’homicide, dégradation volontaire par moyen dangereux et détention d’arme de catégorie A.

Les investigations ont été confiées à la section de la criminalité organisée et spécialisée de l’antenne de police judiciaire de Meaux, témoignant du niveau de priorité accordé à cette affaire.

Des pistes liées au trafic de stupéfiants

Les occupants du pavillon ciblé seraient « défavorablement » connus des services de police, notamment pour des affaires de trafic de stupéfiants. Toutefois, ils affirment ignorer les raisons de cette attaque violente.

Les enquêteurs explorent également un possible lien avec l’incendie d’un véhicule survenu à Chauconin-Neufmontiers, commune limitrophe, environ une heure après la fusillade. Cette proximité temporelle et géographique pourrait indiquer une action coordonnée.

Des plaintes déposées par toutes les victimes

Les habitants du pavillon visé ainsi que leurs voisins, victimes collatérales de cette attaque, ont tous déposé plainte. Le traumatisme est particulièrement vif pour la famille dont l’enfant a failli être touchée par une balle perdue.

Cette affaire met en lumière les dangers croissants liés à l’utilisation d’armes de guerre dans des zones résidentielles, menaçant des vies innocentes lors de possibles règlements de comptes liés au trafic de drogue.

Articles similaires