L’équipage a activé le système d’urgence avant le crash meurtrier en Inde
Alors que l’enquête se poursuit concernant la catastrophe aérienne qui a frappé l’Inde la semaine dernière, de nouveaux éléments techniques émergent sur les circonstances du crash. L’accident, l’un des plus graves de ces dernières années dans la région, soulève des questions cruciales sur les procédures d’urgence et la sécurité des vols long-courriers.
Une turbine de secours déployée avant l’impact
L’équipage du Boeing 787-8 Dreamliner d’Air India aurait activé un dispositif d’urgence critique quelques instants avant que l’appareil ne s’écrase à Ahmedabad. Selon les informations révélées par le Wall Street Journal six jours après l’accident, la turbine à air (RAT) de l’avion avait été déployée par les pilotes.
Ce crash survenu le 17 mai a causé la mort de 279 personnes, constituant l’une des catastrophes aériennes les plus meurtrières de ces dernières années dans la région.
La RAT (Ram Air Turbine) représente l’un des ultimes recours en situation d’urgence aérienne. Ce dispositif crucial se déploie automatiquement ou manuellement lorsque l’avion fait face à des défaillances majeures.
D’après un rapport technique publié sur Éduscol, « la RAT est activée en cas de perte totale des moteurs ou de perte de la génération électrique normale ». Son rôle est déterminant : fournir à l’appareil la puissance hydraulique minimale nécessaire pour maintenir le contrôle de l’avion lorsque les systèmes principaux sont défaillants.
L’enquête en cours sur les causes du crash
Les autorités aéronautiques ont confirmé avoir récupéré les enregistreurs de données de vol (boîtes noires) de l’appareil. Ces équipements contiennent des informations cruciales sur les paramètres techniques et les communications dans le cockpit avant l’accident.
L’analyse détaillée de ces données devrait permettre de reconstituer les événements ayant conduit à cette catastrophe et de déterminer pourquoi l’équipage a dû recourir au système d’urgence.
Un autre élément vient s’ajouter au dossier : le pilote avait émis un signal « Mayday » peu avant l’accident. Ce code de détresse, le plus urgent dans l’aviation civile, indique une situation d’urgence grave nécessitant une assistance immédiate.
L’activation de la RAT, combinée à l’émission de ce signal d’alerte, suggère que l’équipage a fait face à une défaillance critique des systèmes principaux de l’appareil, les forçant à recourir aux procédures d’urgence.