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Une start-up française commercialise le premier engrais à base d’urine recyclée

La start-up girondine Toopi Organics développe une nouvelle forme innovante d’engrais à base d’urine humaine.

Avec Toopi Organics, startup girondine, l’urine n’est plus utilisée comme fertilisant, mais comme milieu de culture pour des micro-organismes. Autrement dit, elle développe une nouvelle forme innovante d’engrais à base d’urine humaine.

En juin dernier, la start-up dévoilait sa première installation industrielle de production d’urine légèrement transformée pour servir d’engrais bio dans l’agriculture.

Un premier produit urino-sourcé à l’échelle mondiale

Le début de la commercialisation d’un premier produit urino-sourcé. 

« Une première mondiale », souligne la direction de l’entreprise.

« La reconnaissance des agences sanitaires européennes pour la commercialisation de notre première solution urino-sourcée Lactopi Start marque une étape majeure de notre développement. Toopi Organics passe ainsi du stade de société de R&D à celui d’entreprise avec des perspectives commerciales extraordinaires. Ainsi l’ensemble de notre production annuelle, soit 250 000 litres, est déjà vendu en France et en Belgique. L’urine n’est plus utilisée comme fertilisant, mais comme milieu de culture pour des microorganismes améliorant la capacité des plantes à absorber les nutriments naturellement présents dans l’environnement », indique l’entreprise.

Deux millions de litres d’urines déjà collectés

La start-up collecte l’urine dans les entreprises, écoles, collèges, lycées, stades, salons, au Futuroscope, sur des aires d’autoroutes Vinci, dans des collèges et lycées mais aussi dans des festivals comme Rock en Seine et Solidays.

L’urine collectée est ensuite transformée dans l’usine de Loupiac-de-la-Réole, au sud de Bordeaux, capable de traiter jusqu’à 250 000 litres par an.

« Collecter et utiliser un déchet, l’urine, pour en faire un produit agricole homologué, satisfaisant aux exigences règlementaires les plus strictes, tout en économisant, en amont, l’eau potable des chasses d’eau. Sur le marché des matières fertilisantes, particulièrement tendu et en recherche d’innovations, notre solution apporte des bénéfices techniques et économiques considérables tout en assurant un bouclage des cycles des nutriments », détaille Michaël Roes.

La start-up a déjà contractualisé la collecte de deux millions de litres d’urine, assurant la production des trois prochaines années.

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