Fraude dans une association de parents d’élèves : 92 000 euros détournés sur cinq ans par l’ex-présidente
Un scandale financier d’ampleur secoue l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre (Apel) de l’établissement catholique Petit Val. L’ancienne responsable est accusée d’avoir utilisé les fonds de l’association à des fins personnelles pendant plusieurs années, un cas qui illustre les failles parfois présentes dans la gestion financière des structures associatives.
Un détournement méthodique sur plusieurs années
L’affaire a éclaté officiellement le 19 mars dernier avec le dépôt d’une plainte pour « abus de confiance » par l’Apel départementale contre l’ex-présidente de l’antenne locale.
Les investigations ont révélé un système de détournement qui se serait étalé sur une période particulièrement longue. Entre 2018 et 2023, Pascale, qui occupait alors le poste de présidente de l’Apel de l’établissement privé catholique Petit Val, aurait détourné une somme considérable estimée à au moins 92 000 euros.
Un éventail de dépenses personnelles
Des paris sportifs et voyages à l’étranger
L’analyse des comptes de l’association a mis en lumière des irrégularités flagrantes dans l’utilisation des fonds. Parmi les dépenses suspectes figurent près de 250 opérations effectuées sur le site de paris sportifs Winamax, révélant un usage récurrent des ressources de l’Apel pour financer des activités de jeu en ligne.
Les fonds auraient également servi à financer des achats personnels à l’étranger, notamment à Barcelone en Espagne et à Lisbonne au Portugal, des destinations qui n’avaient manifestement aucun lien avec les activités de l’association de parents d’élèves.
Des transferts vers des proches
Plus troublant encore, l’enquête a révélé que l’ex-présidente aurait effectué des virements directement vers des membres de son entourage, détournant ainsi les ressources de l’association vers son cercle personnel.
Une procédure juridique engagée
Face à l’ampleur des malversations découvertes, l’Apel départementale a pris ses responsabilités en portant l’affaire devant la justice. La plainte déposée le 19 mars marque le début d’une procédure qui devrait permettre d’établir avec précision l’étendue des détournements et les circonstances dans lesquelles ils ont pu se produire pendant une si longue période.
Cette affaire soulève également des questions sur les mécanismes de contrôle financier au sein des associations de parents d’élèves et la nécessité potentielle de renforcer la surveillance des flux financiers dans ces structures.

