A quoi correspondent les chiffres au fond des verres ?
Dans les méandres de la verrerie, une légende s’est tissée au fil des années, captivant l’imagination des enfants et mystifiant les adultes. Une histoire si ancrée dans notre culture qu’elle continuait à faire écho dans les cantines des écoles françaises, suscitant autant de curiosité que d’interrogations. C’est l’histoire des verres Duralex et de leurs mystérieux chiffres gravés. Loin des préoccupations de la vie adulte, les enfants ont cherché et cherchent encore la signification de ces numéros, pensant y voir l’empreinte de leur âge. Mais que cachent réellement ces séries de chiffres au fond de chaque verre ? Plongeons ensemble dans le secret bien gardé de la manufacture Duralex.
La véritable fonction des chiffres mystérieux
Ce n’est ni l’âge du détenteur du verre, ni une date mystérieuse gravée dans le verre. Ces chiffres, observés par tant de regards curieux, sont en fait un système d’identification des moules utilisés pour la fabrication des verres. Un détail technique, mais essentiel, qui permettait à Duralex de garantir la qualité de sa production et d’intervenir rapidement en cas de défaut de fabrication. « Chaque moule de l’usine de La Chapelle-Saint-Mesmin est identifié par un numéro spécifique, soigneusement gravé au fond du verre associé, ainsi en cas de défaut ou de problème, nous pouvons rapidement identifier et remplacer le moule défaillant », explique la marque.
Une marque en difficulté mais pleine d’histoires
C’est une lutte acharnée contre la concurrence et les fluctuations du marché que mène Duralex. Malgré la fierté d’avoir obtenu le label d’Entreprise du patrimoine vivant, la société se trouve dans une situation financière précaire, confrontée à l’augmentation des coûts de l’énergie et à l’âpre bataille économique. Si les chiffres au fond des verres révèlent les coulisses techniques de leur conception, ils rappellent aussi l’attachement profond que nous avons pour cette marque. Une marque qui, espérons-le, saura se réinventer et continuer à faire partie de nos vies.
La firme, qui a vu son avenir menacé, attend le sort que lui réserveront les propositions de reprise. Les 220 employés espèrent que l’histoire de ces verres, bien plus que des récipients pour nos boissons, continuera à s’écrire.