Un pilote jugé pour avoir décapité en plein vol un adepte de wingsuit
Cet accident hors norme s’est déroulé à 4.000 m d’altitude
Décapité en plein vol : une série de négligences
C’était le 27 juillet 2018, Nicolas Galy, adepte de wingsuit est mort décapité en plein vol. Cette discipline consiste à sauter en combinaison ailée avant d’ouvrir son parachute. Il est mort moins de dix secondes après avoir été largué en plein ciel, à peine sorti de la soute. Une aile de l’avion l’a mortellement percuté.
Cinq ans plus tard, le pilote, employé par un club de parachutisme du Tarn-et-Garonne, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Montauban. Le BEA (Bureau d’enquête et d’accident) a plaidé que le pilote ne devait pas piloter seul ce jour-là, sa licence étant temporairement suspendue pour raisons de santé.
Décapité en plein vol : « Nous partageons la douleur des victimes »
Le tribunal a relevé toute une série de négligences ce jour-là et depuis, l’école de parachutisme de Bouloc-en-Quercy fait des briefings obligatoires. Mais la présidente du tribunal a pointé un manque de communication entre la victime et le pilote en 2018, « la victime est le seul qui a respecté la réglementation sans négligence ».
Pour la défense du pilote, Me Elsa Correa Barbaris a souligné : « Ce drame touche tout le monde et nous partageons la douleur des victimes. La pratique est extrêmement dangereuse. Voler, on touche à la limite de l’être humain ». Au final, une peine de douze mois a été requise contre le pilote et 20.000 € d’amendes contre l’association. La décision a été mise en délibéré au 21 novembre.