Un mur s’effondre sur trois ouvriers qui meurent !
En plein cœur de la Bourgogne, un événement tragique vient de frapper la petite ville de Pommard, réputée pour son vin rouge de renommée internationale. Ce mardi 13 mai, un accident de chantier a coûté la vie à trois ouvriers, rappelant cruellement les dangers liés aux métiers de la construction. Cet incident soulève une fois de plus l’importance cruciale des normes de sécurité sur les lieux de travail dans un contexte où la France affiche un taux d’accidentalité préoccupant.
L’accident, survenu peu avant 9 heures, a eu lieu sur le site d’une future cuverie
Selon les informations divulguées par le procureur de Dijon, Olivier Caracotch, et rapportées par les médias locaux, les victimes âgées de 45, 56 et 58 ans ont été littéralement écrasées par un mur qui s’est effondré alors qu’elles œuvraient à son renforcement. L’accident, survenu peu avant 9 heures, a eu lieu sur le site d’une future cuverie et d’un hangar. L’urgence de la situation a poussé le parquet à ouvrir une enquête pour « homicide involontaire dans le cadre du travail », confiée aux forces de gendarmerie de Beaune et à l’inspection du travail.
Ces préoccupations sont d’autant plus pressantes que l’Assurance maladie a recensé plus de 700 000 accidents de travail en 2023
Dans la foulée de cette tragédie, la CGT Construction a fait entendre sa voix, appelant à « renforcer les mesures de protection » pour éviter que de tels drames ne se répètent. Le syndicat pointe du doigt des pratiques telles que « les cadences élevées » et le « recours à la sous-traitance », facteurs qui contribuent à l’insécurité sur les chantiers. Ces préoccupations sont d’autant plus pressantes que l’Assurance maladie a recensé plus de 700 000 accidents de travail en 2023, dont 555 000 ont mené à des indemnisations et 759 ont été fatals.
Face à ces événements, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a exprimé sa réaction, notamment après la perte d’un jeune apprenti de 15 ans sur un chantier en avril. Elle réaffirme que la lutte contre les accidents du travail graves et mortels « est et restera une priorité absolue » pour son ministère. Ce discours semble d’autant plus nécessaire que la France se positionne parmi les pays européens à fort taux d’accidentalité au travail.
En attendant les conclusions de l’enquête, l’heure est aussi au soutien des familles et des employés affectés par le drame. Les autorités locales, à l’image du président du Conseil départemental de Côte d’Or, François Sauvadet, ont présenté leurs condoléances, tandis qu’une cellule médicale d’appui psychologique a été mise en place pour aider à gérer le traumatisme vécu par les témoins et les proches des disparus.