Un éleveur risque la prison pour avoir créé génétiquement des mouflons géants !
Un éleveur désirait créer des mouflons plus gros et plus rémunérateurs pour les vendre à des réserves de chasse…
Arthur Schubarth, éleveur américain de 80 ans, a tenté de créer une espèce hybride de mouflons géants en important du matériel génétique d’Asie centrale.
Des décisions insolites
De 2013 à 2021, ce propriétaire d’un ranch dans le Montana, destiné à l’élevage de gibier pour des réserves de chasse, a illégalement importé du Kirghizstan du matériel ADN prélevé pour du clonage et des inséminations illicites sur un mouflon argali, connu pour être le plus grand mouton de montagne du monde.
Cependant, le mouflon argali du Pamir est internationalement protégé par la Convention sur le commerce international des espèces de flore et de faune sauvages menacées d’extinction (Cites) et interdit dans l’État du Montana afin de préserver la population ovine locale.
L’éleveur s’est servi de ce prélèvement ADN pour faire cloner par un laboratoire génétique des embryons, qu’il a ensuite implantés à des brebis de son troupeau, aboutissant à la naissance le 15 mai 2017 d’un mouflon argali mâle, qu’il a baptisé « Montana Mountain King », alias MMK !
Il a ensuite utilisé la semence de MMK pour inséminer des brebis d’autres espèces de moutons !
Il risque une peine maximale de cinq ans de prison et une amende de 250 000 dollars
L’objectif était de créer des animaux plus gros et plus rémunérateurs pour les vendre à des réserves de chasse, au Texas, où les clients paient cher pour tirer sur du gibier captif.
« Il s’agissait d’une machination éhontée visant à créer une espèce hybride de moutons géants pour être vendus et servir de trophées de chasse », a réagi Todd Kim, un responsable du ministère de la Justice chargé de la protection de l’environnement et des ressources naturelles.
Lors de ce procès ce 12 mars, Arthur Schubarth a plaidé coupable de violation des lois sur la protection de la faune. Il risque une peine maximale de cinq ans de prison et une amende de 250 000 dollars.
Le verdict sera rendu le 11 juillet.