Le choc à Romans-sur-Isère : après Thomas, Nicolas assassiné
Dans l’écrin sombre d’une discothèque, une tragédie se joue, bousculant l’harmonie d’une petite ville. Romans-sur-Isère, commune tranquillement posée au cœur de la Drôme, est devenue le théâtre de deux drames brutaux en moins d’un an. Un sentiment de déjà-vu, une répétition macabre qui frappe la communauté avec la perte d’un jeune espoir du rugby, Nicolas, fauché en pleine jeunesse. À travers cet effroyable écho, c’est la voix de Marie-Hélène Thoraval, maire de la cité, qui s’élève pour transcender le simple fait divers et interpeller la société tout entière.
Une ville dans le deuil
C’était une soirée ordinaire de fête qui a viré au cauchemar. Nicolas Dumas, tout juste 22 ans, attendait devant l’établissement nocturne quand l’inimaginable s’est produit. Un assaillant masqué, surgissant des ténèbres, a armé son pistolet et a tiré. La balle a atteint le jeune homme à la tête, signant son destin tragique. Transporté en urgence, il a rendu son dernier souffle le lendemain. Une onde de choc pour cette communauté déjà ébranlée par un précédent meurtre, celui de Thomas, un autre rugbyman, poignardé dans des circonstances tout aussi atroces.
Deux fois en moins d’un an
« Cela fait deux fois en moins d’un an, dans des circonstances absolument atroces, » souffle Marie-Hélène Thoraval dans un entretien poignant. La maire exprime une douleur sourde qui s’étend au-delà des frontières de la ville. « Une fois encore, on a tué sans raison, » ajoute-t-elle, laconique mais avec une intensité qui traduit sa consternation. Ce drame, à mi-chemin entre l’acte criminel et le symptôme sociétal, résonne comme un appel silencieux à la réflexion collective.
Romans-sur-Isère, auparavant connue pour son calme et sa qualité de vie, se trouve désormais à l’intersection du deuil et de la lutte contre une violence aveugle. La mort de Nicolas n’est pas un fait isolé. C’est un cri d’alarme qui réaffirme qu’un « fait de société » se cache derrière la froideur des « simples faits divers ». La maire de Romans-sur-Isère invite à repenser l’approche sécuritaire et judiciaire pour y intégrer une dimension préventive et sociale, espérant ainsi préserver les générations futures de semblables tragédies.
Dans un élan de solidarité, la ville se prépare à rendre hommage à Nicolas, ce jeune homme décrit par ses proches comme une « âme généreuse » et porteur des « valeurs de camaraderie ».