Relaxé d’une condamnation pour ivresse car son corps produit naturellement de l’alcool !
Un homme de 40 ans, confronté aux mailles du système judiciaire pour conduite en état d’ivresse, vient de vivre une expérience peu commune. Un syndrome rare d’ »auto-fermentation » alcoolique lui a permis d’échapper à une condamnation qui semblait pourtant inévitable. Plongeons ensemble dans ce récit digne d’une fable moderne, où la science et le droit s’entremêlent de manière inattendue.
Le protagoniste de cette histoire, dont l’identité demeure confidentielle, a été contrôlé à deux reprises en 2022 avec un taux d’alcool dans l’air expiré largement supérieur au seuil légal permis en Belgique. Malgré ses affirmations selon lesquelles il n’avait pas consommé d’alcool, ses dires semblaient peu crédibles… jusqu’à ce que la lumière soit faite sur son état de santé exceptionnel.
Un syndrome rare
En effet, ce Belge quadragénaire souffre d’un syndrome rare, affectant moins d’une vingtaine de personnes officiellement recensées dans le monde. Ce syndrome, connu sous le nom d’auto-fermentation ou auto-brasserie, provoque une production endogène d’éthanol dans le système digestif lors de la consommation d’aliments riches en glucides, tels le pain, les pommes de terre ou les haricots. Pour son cas, trois médecins ont été requis afin de confirmer son affliction et de l’apporter comme preuve devant le tribunal.
Une décision de justice inédite
Face à cette particularité médicale, le tribunal a statué en faveur de l’homme, reconnaissant un cas de « force majeure ». La défense a célébré ce jugement, tout en précisant que l’issue reste provisoire, le parquet ayant encore la possibilité de faire appel dans les trente jours. Auparavant, l’individu avait déjà été condamné en 2019 pour les mêmes motifs. Ce n’est que récemment qu’il a pris conscience de son syndrome et a commencé à suivre un régime alimentaire spécifique pour éviter la production d’alcool par son organisme.
La décision a été accueillie avec un mélange de soulagement et d’étonnement, car elle ouvre la voie à une reconnaissance plus large de conditions médicales inhabituelles dans le contexte juridique. Cependant, afin de prévenir tout futur incident, le parquet a exigé qu’il s’abstienne de toute « alcoolisation volontaire ».