L’idée originale de Béziers pour lutter contre les crottes de chiens
Il n’en peu plus. Marre de voir sa ville souillée par les déjections canines, le maire de Béziers, Robert Ménard, persiste dans sa politique d’endiguer les déjections canines au sol.
L’arrêté a été pris le 12 mai dernier et est entré en vigueur ce 13 juillet. Chaque propriétaire de chien va devoir justifier l’identité génétique de son animal afin de traquer les crottes laissée sur le trottoir.
Crottes de chiens : 122 € pour nettoiement
Ce texte, pris à titre « d’expérimentation d’une durée de deux ans », concerne « toute personne qui promène son chien sur les voies publiques » dans l’hypercentre de la ville « doit justifier l’identification génétique de son animal », sous peine d’une « amende de 38 euros ». Les agents municipaux feront preuve de pédagogie dans les trois premiers mois, avant de sévir. Il est précisé dans cet arrêté que « tout propriétaire de chien dont une déjection canine abandonnée en dehors des contenants prévus à cet effet sur une voie publique (…) aura permis l’identification de son animal devra s’acquitter, au titre du nettoiement, d’un montant de 122 euros ». Une somme dissuasive.
Crottes de chiens : 80.000 € par an
Contactée, la préfecture de l’Hérault a indiqué ne pas avoir introduit de recours contre cette mesure. De son côté, le maire Robert Ménard estime que la mesure « a fait ses preuves dans d’autres pays, comme le Royaume-Uni ou l’Espagne » : « C’est une plaie, une preuve d’incivilité ».
Pour lui, « on ne va pas casser les pieds aux touristes ». En 2021, ce sont près de 40.000 déjections canines qui ont été ramassées dans les rues urbaines de Béziers, le coût du nettoyage s’élève à 80.000 euros par an.