Les habitants de cette commune votent pour un autre surnom que les « Culs-Brûlés »
Dans l’éclectique village d’Olley, une élection peu ordinaire attire l’attention des habitants et bien au-delà des frontières de cette charmieuse commune lorraine. Découvrons ensemble cette quête d’identité qui fait l’actualité.
De génération en génération
Depuis des temps immémoriaux, les habitants d’Olley, en Meurthe-et-Moselle, portent un surnom pour le moins singulier : les « culs brûlés ». Ce sobriquet, chargé d’histoire, s’est transmis de génération en génération sans qu’une origine précise ne soit identifiée. D’aucuns évoquent les époques de conflits avec les Suédois durant la guerre de Trente Ans, tandis que d’autres théorisent sur une histoire d’huile de qualité médiocre vendue par les résidents d’antan. Quoi qu’il en soit, ce surnom pittoresque est aujourd’hui soumis au jugement démocratique des Olleyiens.
Une tendance intéressante
Dans un élan de modernisation et de fierté locale, les citoyens de cette bourgade d’environ 200 âmes se sont donné jusqu’au 2 novembre pour élire un gentilé officiel parmi une sélection de huit propositions. Les votes, recueillis depuis mi-octobre, livrent déjà une tendance intéressante, avec des options allant des habituels « Olleygeois » ou « Olleysiens » à des créations plus originales telles que « Olleyon » ou « Olleyjoie ». Certains, attachés à leur héritage, défendent la candidature des « Culs brûlés » comme appellation officielle.
La particularité du scrutin réside également dans son ouverture aux jeunes citoyens dès l’âge de 10 ans. Cette initiative vise à sensibiliser la jeunesse au processus démocratique tout en renforçant le sentiment d’appartenance à la communauté.
Pour certains résidents, le choix d’un nouveau nom est dicté par le désir de renouveler l’image du village, et d’éviter que les écoliers ne soient l’objet de quolibets sur les cours de récréation des villages voisins. Néanmoins, cette élection hors du commun soulève aussi des questions d’identité et de patrimoine culturel, mettant en lumière le poids des traditions dans la vie moderne.