Le pilote part aux toilettes, le copilote fait un malaise : personne aux commandes !
Dans le ciel de l’aviation, chaque vol est une histoire en soi, mais parfois, ces récits atteignent des altitudes inattendues, flirtant avec les frontières de l’extraordinaire. Un tel événement s’est produit à bord d’un vol Lufthansa, démontrant que même dans la routine bien huilée des trajets aériens, l’imprévu peut surgir sous la forme d’un silence anormal dans le cockpit, laissant les commandes de l’avion sans réponse humaine pendant de longues et interminables minutes. Voilà l’histoire d’un vol qui, grâce à la technologie et aux procédures, a échappé à un destin potentiellement tragique.
199 passagers et six membres d’équipage
L’incident s’est déroulé lors d’un vol ordinaire de la compagnie Lufthansa reliant Séville à Francfort. Le copilote, seul aux commandes suite à une courte absence du pilote, a perdu connaissance, laissant le cockpit sans pilote pendant environ 10 minutes. Selon les informations fournies par l’agence allemande dpa, qui se base sur le rapport de la commission d’enquête espagnole CIAIAC, cet événement aurait pu prendre une tournure catastrophique si ce n’était pour l’intervention du pilotage automatique de l’Airbus A321, qui, à ce moment-là, transportait 199 passagers et six membres d’équipage.
Le copilote a reçu les soins médicaux nécessaires
L’enregistreur de voix dans le cockpit a capté ce qui semblerait être les bruits d’une urgence médicale aiguë. Le pilote, après avoir tenté à plusieurs reprises d’entrer le code d’accès standard sans réponse de la part du copilote, a finalement recouru à un code d’urgence, lui permettant de reprendre le contrôle de l’avion. Le retour du commandant de bord aux commandes a été suivi d’une décision prudente : dérouter l’appareil vers Madrid pour que le copilote reçoive les soins médicaux nécessaires.
Cet incident soulève des questions sur le respect des procédures de sécurité en vigueur depuis le tragique crash d’un appareil de la Germanwings en 2015. Il est désormais exigé qu’un membre d’équipage remplace un pilote dès lors qu’il doit s’absenter du cockpit, afin d’éviter qu’un seul pilote ne se retrouve aux commandes. Malgré cela, il semblerait que cette norme n’ait pas été suivie pendant le vol Séville-Francfort, révélant une certaine disparité dans l’application des mesures de sécurité dans le domaine aéronautique.
L’incident a démontré la fiabilité des systèmes automatisés tout en mettant en lumière l’importance des procédures de sécurité, qui doivent être rigoureusement respectées pour garantir la sûreté des passagers et de l’équipage. Un rappel que dans le monde de l’aviation, la vigilance reste le co-pilote le plus indispensable.
