La CAF s’invite dans votre vie amoureuse : bientôt un financement pour trouver l’amour en ligne ?
Dans un monde où la solitude et les écrans semblent parfois prendre le dessus sur les relations humaines, une idée pour le moins originale a récemment été mise sur la table. Il s’agit d’une suggestion faite par Julien Damon, un sociologue français et ancien directeur de recherche à la Caisse nationale des allocations familiales. Dans son essai intitulé « Les Batailles de la natalité », paru aux Éditions de l’Aube le 30 août, il propose des solutions peu conventionnelles pour contrer la baisse de la fécondité en France. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Plongée dans une proposition qui fait débat.
Les CAF pourraient jouer un rôle plus actif dans l’encouragement des rencontres amoureuses
Julien Damon rappelle que la France est confrontée à un défi démographique. Avec un nombre de naissances en constante diminution, passant sous la barre des 700 000 en 2023 contre plus de 800 000 une décennie auparavant, il est urgent d’agir. Le sociologue, aussi enseignant à Sciences Po et à HEC, évoque un « niveau incontestablement bas » qu’il qualifie de « préoccupant ».
Il souligne que la création de couples est fondamentale pour inverser la tendance. C’est pourquoi, il suggère que les CAF pourraient jouer un rôle plus actif dans l’encouragement des rencontres amoureuses. Après tout, elles financent déjà des services de médiation familiale en cas de séparation. Pourquoi ne pas envisager du conseil matrimonial ou des incitations à la recherche de partenaires ?
Un concept qui marquerait un tournant significatif dans la politique familiale française
Julien Damon va plus loin en proposant concrètement la création d’un « grand service public de la rencontre ». Une alternative qui pourrait venir compléter, ou même remplacer, des applications telles que Tinder. L’idée est d’offrir des chèques ou des bons pour l’accès à des outils numériques de rencontre, valorisant ainsi l’utilisation de la technologie pour tisser des liens.
Et pour ceux qui préfèrent les méthodes de séduction plus traditionnelles, Damon n’oublie pas les rencontres dans les lieux sociaux tels que les bars, restaurants ou même les salles de sport, qui pourraient bénéficier du soutien des pouvoirs publics. Un concept qui marquerait un tournant significatif dans la politique familiale française, prenant en compte les nouvelles réalités sociales.
L’initiative, aussi insolite qu’elle puisse paraître, soulève bien des questions : la sphère privée doit-elle vraiment bénéficier d’un coup de pouce étatique ? Peut-on faciliter les rencontres amoureuses sur commande, et surtout, cela aura-t-il un impact réel sur la fécondité ? Ce qui est sûr, c’est que la proposition de Julien Damon ne laisse personne indifférent et risque de faire couler beaucoup d’encre.