Jeff vit dans une tente sur le toit de sa voiture
En septembre 2020, Jean-François Bloyet a choisi de quitter son appartement pour vivre dans une tente posée sur le toit de sa voiture.
À 37 ans, Jean-François Bloyet, pompier à Quimper, a choisi de quitter son appartement pour vivre dans une tente posée sur le toit de sa voiture.
Depuis septembre 2020, il passe ses nuits dans une tente fixée sur sa voiture. Ce 19 août 2022, il est allé dormir dans le Morbihan. Pendant les canicules, il préférait un petit bois à Ergué-Gabéric au frais et au calme.
Pas de loyer, ni de factures d’eau ou d’électricité
Libre d’aller dormir où il le désire, Jean-François reste tout de même souvent à vingt minutes de la caserne de Quimper, où il travaille.
Jean-François a acheté sa chambre de 1,50 m de haut au prix de 2 800 €, qui peut accueillir deux adultes et un enfant.
Le matelas est déjà intégré dans la structure : « C’est très pratique, il n’y a plus qu’à prendre la couette et l’oreiller dans le coffre », précise-t-il.
Jean-François se douche à la caserne.
Ses soirées ressemblent à celles des autres : « cuire un truc à manger puis regarder des films et séries sur mon ordi portable. Et parfois un resto ou une pizza à emporter ».
Pas de loyer, ni de factures d’eau ou d’électricité.
En Italie, « il a dû plier bagage très vite » une nuit, parce que des ours rôdaient
En janvier 2020, Jean-François a eu un problème neurologique : « Ça a été un peu long à guérir et ça a remis beaucoup de choses en perspective. Je me rendais compte qu’il y avait énormément de choses que je voulais faire et j’ai arrêté de les remettre à plus tard », précise-t-il.
De septembre à décembre 2021, il a fait un road trip à travers l’Europe. En Italie, « il a dû plier bagage très vite » une nuit, parce que des ours rôdaient.
Il a créé sa page Facebook : roof top tent (tente de toit en anglais) et organise un premier festival du 16 au 18 septembre à Huriel dans l’Allier.
Cet hiver quand il a plu pendant quinze jours, il est allé en mobil-home : « Le froid, c’est pas un souci, on a les vêtements qui vont bien. Mais au niveau de l’humidité, c’était compliqué à gérer, donc j’avais pris un petit mobil-home dans un camping, pendant cinq jours, pour faire des lessives, être au sec. Faut pas tomber dans le ridicule, je ne m’interdis pas de le refaire si besoin », explique-t-il.