Il paie quelqu’un pour expulser ses squatteurs et finit…
Un propriétaire dont les locataires ne payaient pas le loyer a décidé de les déloger de force…
Le 10 février dernier, Richard Stornello a loué son appartement de 60 m², sur la promenade des Anglais à Nice, pour 2 000 euros par mois.
Pas de loyer, serrures changées…
Dès le lendemain de la signature du bail d’habitation, Richard, qui avait demandé aux nouveaux locataires d’être payé en liquide, n’a reçu aucun loyer de leur part.
Il se rend également compte qu’ils ont changé les serrures.
Hors de lui, Richard paye payer un individu 100 euros pour leur faire peur.
Les locataires ont contacté les forces de police en mentionnant qu’un homme les avait menacés, en proférant également une menace de viol à l’encontre de sa femme.
Richard est désormais sous contrôle judiciaire
Richard Stornello a alors été placé en garde à vue et a été déféré le lendemain.
« La police est venue et ils me disent : « Ce monsieur est chez lui, vous êtes le propriétaire, vous n’êtes pas chez vous, vous êtes chez lui. » Ils m’ont mis les menottes aux poignets et j’ai passé quarante-huit heures en garde à vue, au trou », raconte Richard Stornello à BFMTV.
Richard est désormais sous contrôle judiciaire et dans l’interdiction d’approcher son appartement et d’entrer en contact avec les locataires.
En attendant, le bailleur, qui prétend vivre dans un studio gracieusement prêté par un de ses amis, a interpellé le maire de Nice, Christian Estrosi.
«Est-il normal, quand on vient squatter chez monsieur, que le maire ne puisse pas lui-même procéder immédiatement à l’expulsion ?» a déploré Christian Estrosi, le maire Horizons de Nice.
En juillet dernier, le Conseil constitutionnel a mis en place la loi « anti squat » prévoyant que les maires puissent « constater » l’occupation illicite d’un logement.
Cependant, ils ne peuvent expulser le squatteur. Seul le préfet le peut.