Des parents d’élèves détournent 500 000 euros !
L’affaire qui secoue le milieu associatif havrais a trouvé son épilogue devant la justice. Deux anciens présidents d’une antenne locale de la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP) ont été reconnus coupables de malversations financières et condamnés à rembourser une somme astronomique. Plongée dans un dossier où l’éducation et la confiance des familles ont été bafouées par ceux qui étaient chargés de les représenter.
Le préjudice financier est colossal
Le préjudice financier est colossal : environ un demi-million d’euros dérobés sur une période de dix ans. Ce détournement a été minutieusement orchestré par une ex-dirigeante de la PEEP locale, qui a depuis été contrainte de répondre de ses actes devant la justice. Elle a été condamnée à une peine de 12 mois de prison avec sursis probatoire, assortie d’une interdiction définitive d’exercer des fonctions associatives.
Des subventions régionales
Les investigations ont révélé un système où des chèques étaient émis depuis le compte de la PEEP locale vers celui de la PEEP 76, avant d’être encaissés par la présidente. L’ampleur des sommes détournées impliquait des ressources conséquentes, alimentées par des subventions régionales et les cotisations des parents, selon les propos rapportés du président de l’antenne locale, Fabrice Lecras.
Le successeur de l’ex-présidente, poursuivi pour complicité, a pour sa part admis devant le tribunal une certaine négligence. « Je reconnais les faits, on ne pouvait pas discuter avec elle, j’avais un peu peur d’elle, j’étais un peu naïf », a-t-il déclaré, soulignant la difficulté de contrer les agissements de la principale prévenue.
La procureure a quant à elle pointé du doigt les répercussions dévastatrices de ce détournement sur la structure associative, déplorant le cynisme de l’ex-dirigeante qui procédait à des licenciements économiques tout en siphonnant les fonds de l’association. De son côté, l’avocate de la PEEP locale, partie civile dans cette affaire, a exprimé sa consternation face à l’ampleur des sommes dérobées.
Si la justice a tranché en faveur du remboursement d’une grande partie des sommes détournées, c’est tout un pan de la vie associative locale qui se trouve ébranlé par cette affaire. L’association, désormais renommée Association scolarité et entraide pour tous (ASET), peine à recouvrer son image et la confiance de ses adhérents.