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Découverte d’une méduse géante de 9 mètres en Antarctique !

Dans les profondeurs mystérieuses de l’océan Antarctique, un groupe de touristes a vécu une expérience sous-marine inoubliable quand ils ont croisé le chemin d’une entité marine énigmatique, éclipsant presque la taille de leur sous-marin. Il s’agit d’une méduse géante, que l’on ne rencontre que rarement et qui fait l’objet d’une curiosité grandissante de la science. Nous plongeons dans les abysses pour découvrir ce spécimen exceptionnel et les répercussions de ces rencontres sur notre compréhension du monde sous-marin.

Des apparitions majoritairement attribuées à des véhicules sous-marins télécommandés

Imaginez-vous glisser silencieusement dans les eaux bleutées de l’Antarctique quand, soudain, une ombre colossale s’approche. C’est ce qu’ont vécu des touristes à bord d’un sous-marin de loisir près de l’île Rongé. La silhouette imposante qui les a surpris mesurait près de 9 mètres de long, et n’était autre que la méduse fantôme géante, aussi connue sous le nom scientifique de Stygiomedusa gigantea. Cette espèce, découverte au début du siècle dernier, n’avait été observée que 126 fois avant janvier 2022 selon les experts, avec des apparitions majoritairement attribuées à des véhicules sous-marins télécommandés et quelques captures accidentelles.

Les eaux antarctiques, peu explorées au-delà de cinquante mètres de profondeur

Ce qui était autrefois un événement rare s’est multiplié récemment, avec plusieurs signalements d’observations durant la dernière saison touristique. Daniel M. Moore, biologiste marin, explique que l’augmentation des rencontres avec ces méduses géantes n’est pas anodine. Elle coïncide avec la multiplication des expéditions touristiques proposant des immersions sous-marines. Les eaux antarctiques, peu explorées au-delà de cinquante mètres de profondeur, révèlent maintenant leurs secrets grâce à des sous-marins privés capables de descendre à environ 300 mètres. Moore suggère que ces rencontres nous permettent de repenser notre compréhension quant à l’habitat de ces méduses, habituellement associées aux grandes profondeurs.

Ces créatures fascinantes semblent évoluer dans la zone bathypélagique, où elles se nourrissent de plancton ou de petits poissons à l’aide de leurs bras ondulés. Un élément intéressant de leur biologie est la présence fréquente d’un compagnon, Thalassobathia pelagica, un petit poisson qui vit en symbiose avec la méduse géante. Cette relation bénéfique pourrait offrir au poisson un refuge sûr, tandis qu’il aide la méduse en la nettoyant de ses parasites.

La contribution des sous-marins de loisir à la science marine est significative. Ces véhicules, dotés de technologies avancées, permettent des observations directes des mystères de l’océan. Paris Stefanoudis, biologiste marin, souligne l’importance de ces observations pour la compréhension scientifique, tout en pointant les limites liées au coût élevé de ces expéditions. Malgré cela, il reconnaît que l’implication de citoyens dans la recherche marine peut accroître la sensibilisation aux menaces pesant sur les écosystèmes marins.

En somme, bien que l’accès à ces expériences sous-marines reste exclusif, leur valeur pour la science et la conservation marine est indéniable. L’augmentation des rencontres avec la méduse fantôme géante révèle non seulement la richesse encore cachée de nos océans, mais aussi la nécessité croissante de protéger ces écosystèmes uniques.

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