Des ex-députés sont démoralisés : au chômage, ils doivent retrouver un travail !
Dans les méandres de la politique, la défaite électorale sonne souvent comme un coup de tonnerre dans la vie des élus. L’après-mandat peut s’avérer être un véritable défi pour ceux qui, du jour au lendemain, se retrouvent dépourvus de leurs fonctions et de l’effervescence parlementaire. Dans un virage abrupt de leur carrière, ces ex-parlementaires se retrouvent confrontés à la recherche d’un emploi, à la reconversion professionnelle, et parfois, à une remise en question personnelle profonde. Cet article plonge dans le quotidien de ces anciens députés qui, après la perte de leur siège, cherchent à se réinventer et à retrouver un chemin dans la sphère professionnelle.
Un « grand vide »
Les élections législatives passées ont laissé dans leur sillage plus d’une centaine de députés sans mandat et, pour nombre d’entre eux, sans emploi. Selon un ancien élu, la cessation soudaine de l’activité parlementaire est comparable à un « grand vide », semblable à un « gros deuil ». Ce témoignage éloquent décrit le sentiment d’isolement et la perte de repères qu’engendre la sortie brutale du Palais-Bourbon.
Trouver un nouvel emploi n’est pas une sinécure pour ces anciens représentants de la nation. La politique, avec son rythme et ses spécificités, ne prépare pas toujours à un retour à la vie professionnelle classique. Un ex-parlementaire décrit ces difficultés en mentionnant les réticences des employeurs à embaucher quelqu’un susceptible de repartir en campagne à tout moment. De plus, la réadaptation à un environnement hiérarchisé peut s’avérer délicate pour ceux qui ont goûté à une certaine indépendance.
« Les virés pas déprimés »
Loin de l’image de reconversions dorées et de parachutages dans des postes de haut rang, la réalité de nombreux anciens élus est toute autre. Bien que l’Assemblée nationale propose un fonds d’indemnisation, ce dernier, plafonné à 57% de l’indemnité parlementaire et soumis à des conditions, ne garantit pas une sécurité financière à long terme. Ainsi, certains se trouvent confrontés à des préoccupations financières quotidiennes, et pour ceux qui ne bénéficient pas de retraite ou d’activité antérieure, le spectre du chômage devient une réalité prégnante.
Dans cette épreuve, une initiative particulièrement remarquable se dessine : les anciens parlementaires de la majorité ont constitué une boucle Instagram pour s’entraider. Ce réseau, à l’origine nommé « Les virés pas déprimés », est devenu « Plus députés, mais toujours engagés ». Cet espace d’échange et de soutien est le théâtre de partage d’offres d’emploi, de conseils, et de témoignages, illustrant une volonté de rebondir et de continuer à s’investir dans la vie publique ou professionnelle.